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16ème coupe ENTEKI
Une fois n'est pas coutume, c'est la rentrée, et nous partageons joyeusement cet événement du CTKIDF : la 16ème Coupe Enteki Ile de France à Tournan-en-Brie. Nous souhaitons à tous une reprise aussi belle que notre météo du jour :-) 16ème Coupe Enteki Ile de France à Tournan-en-Brie La météo nous annonçait une météo détestable, trois jours encore avant la date de la Coupe. Mais nos prières, notre bonne étoile ou les kami du enteki (ou tous ensemble ?) ont corrigé la situation, et nous avons eu le temps idéal pour cette 16ème édition de la Coupe, pour laquelle nous étions accueillis, comme chaque année, par le club de Tournan.
C’était l’année de la femme pour nous, et comme la lauréate 2020 était absente (tendinite …) le yawatashi a été remplacé par un tir de forme tachi-sharei par les 3 dames les plus gradées de la journée : une magnifique démonstration de nos archères, dont les deux premières ont d’ailleurs remporté les 1ère et 3ème places du classement féminin, et sont aussi les membres de l’équipe classée en deuxième place.
Résultats :
Dames :
1- Mami ARAKI (6 flèches, 40 points) et nouveau record féminin national et IdF
2- Elsa DUCURTIL (3 flèches, 19 points)
3- Carine MELAERTS (4 flèches, 18 points)
Messieurs :
1- Olivier LE PETIT (8 flèches, 49 points)
2- Maurice BONIFACE (4 flèches, 22 points)
3- Vincent PAYEN (4 flèches, 16 points)
Équipes :
1- MAM-SK (13 flèches, 76 points)
2- AKVM-féminin (10 flèches, 58 points)
3- Paris (5 flèches, 25 points)

COMPTE RENDU DU STAGE des 2 et 3 avril 2022 à BELFORT
C'est avec un immense plaisir que l'AFCK a reçu Laurence Oriou sensei pour un stage de 2 jours qui se déroulait à Belfort. Les nombreux participants (20 au total) venant des régions voisines, Grand Est, Bourgogne Franche-Comté, se sont retrouvés dans ce petit Territoire qui fête cette année ces 100 ans d’existence. Le yawatashi réalisé par Laurence Oriou sensei donnait à chacun l'envie de donner le meilleur de soi. Elle avait choisi Chantal Oudart comme dai ichi kaizoe et Gaspard Fazio comme dai ni kaizoe. "Deux flèches d'une belle beauté qui ont donné à tous l'envie de travailler au plus vite." Pas de thème précis pour ce stage, mais un grand nombre de questions furent abordées. Elles ont été des points d'éclaircissements pour certains et pour d'autres l'occasion de remettre en cause certains prétendus acquis. Toutes ces interrogations ont mené vers un travail plus important sur les différents types de shitsu (allez savoir pourquoi!) Ces quelques heures du samedi après midi passèrent (trop) vite et le repas convivial pris en commun le soir ne donnait que l'envie de se revoir le lendemain. La journée de dimanche commença par un mochi mato sharei réalisé par Jacques Chaignon, Marie-Jeanne Boyon , et Francis Bonavent. L'effacement de soi pour mettre en avant le tireur tout en conservant une belle symbiose de groupe était mis à l'honneur. Par la suite chacun a pu recevoir les conseils avertis de Laurence Oriou sensei lors de tirs libres. L'après midi a été consacrée à un tournoi kinteki de catégorie B (15 participants et 3 clubs différents). C'est Shoichi Tokunaga du Club de Strasbourg qui remporte ce tournoi, Francis Bonavent et Gaspard Fazio étant ex-æquo pour les 2° et 3° places, ils se sont départagés selon la méthode enkin . Francis Bonavent, qui a ciblé le premier a terminé second.
Nous remercions également l’équipe du staff qui a permis la réalisation de ce stage.

CR Stage AK Février 2021
(Stage en simultané avec l' ALK à Montferrier)
Date : 13 et 14 février 2021 dirigé par : Charles-Louis ORIOU – kyôshi rokudan Tomoko SHIMOMURA – renshi godan Présents Chaque journée de stage a compté environ 12 à 15 participants, tous grades confondus. Samedi Après le salut, Charles-Louis ORIOU sensei a lu le discours de Laurence ORIOU sensei . Le raiki shagi a été lu à voix haute par l’ensemble des participants. Le thème du stage, le rei et l’étiquette Les sensei ont ensuite présenté un hitotsumato sharei aux kyûdôjin (l’occasion de pratiquer les mitori geiko ). Une fois les sharei avec taihai présentés par les kyûdôjin , les corrections sont faites par les sensei . Il doit se dégager une harmonie au sein du groupe. Omae ne doit pas surprendre les autres membres de son tachi . Il doit ralentir avant chaque « changement » de mouvement, comme un petit zanshin afin de préparer les autres à le suivre en harmonie. Le rythme de chaque geste à haut niveau est important : lent – rapide – lent - zanshin Il est important de respecter le rythme mais aussi le timing donné par les sensei . Chaque déplacement, chaque respiration et chaque mouvement à son importance. Par exemple, l’arc doit être levé avec le coude (et non la main), motohazu doit « racler » sur le sol, ainsi lorsque l’arc est « debout » et forme un triangle équilatéral avec les genoux du kyûdôjin , le bras gauche est déjà en place, le geste est plus harmonieux. Autres exemples : - Le principe ( shahô ) est qu’en kai , ya soit à la hauteur de togashira , les deux premiers rotins du yazuridô , au-dessus de la poignée ( nigiri ). La technique ( shagi ) exige donc qu’en kai la flèche repose sur yamakura (oreiller de ya ) c’est-à-dire sur l’articulation du pouce. Donc lors de l’encochage de la flèche ( yatsugae ), la main gauche doit être 1 cm en dessous du yazuridô . Ainsi, quand la main gauche au début face au wakishômen pivote vers matoshômen , ya est à la hauteur de togashira - lors du déplacement vers la mato , le kyûdôjin doit être légèrement à gauche du tachifuda ( marque verticale indiquant les emplacements de mato shai , honza ). Ainsi lorsqu’il tournera sur les genoux ( hirakiashi ), ceux-ci seront alignés avec le centre de la mato . Dimanche La journée a commencé par un salut avec un rappel des principaux points évoqués le jour précédent. Le shahô-kun a été lu à haute et intelligible voix par groupes de mots. Les gradés présents au stage ont présenté un mochimato sharei avec un maai intermédiaire. Le mochimato sharei est le seul sharei à posséder 3 types de maai : court ( torikake no maai ), intermédiaire ( monomi gaeshi ) et long ( gensoku no maai ) (MdK p.102). Les senseï décident lequel doit être présenté mais ils peuvent décider que c’est à l’appréciation des pratiquants. Il est très important de respecter les consignes et de ne pas faire attendre les sensei . Cela aussi fait partie de l’étiquette et du respect. Il est fait démonstration des shitsu ( shitsu no shori ) et de leurs corrections : - La façon dont on doit récupérer la flèche, ou la poser afin qu’un kaizoe puisse la récupérer. Il est important de faire un yû d’excuse montrant qu’on a compris qu’on avait commis une faute. Ce yû doit être là aussi fait au bon moment afin de ne pas faire attendre inutilement le tireur suivant et lui permettre de faire torikake . Si haya n’est pas trop loin, il faut redescendre, s’avancer rapidement sur les genoux, mettre otoya dans sa main gauche sur l’arc, tirer haya par le hazu (JAMAIS par les plumes), la mettre avec otoya mais en la faisant dépasser afin de bien poser haya . Ensuite reprendre les flèches dans la main droite, revenir à sa place et poser haya en direction mato à hauteur du genou droit. - Lorsqu’une corde casse après le tir d’ haya , que l’arc doit être pris pour mettre une corde, il y a une façon de redonner l’arc au tireur. L’assistant tiens l’arc par la main gauche en dessous de la poignée (on ne touche pas la poignée d’un arc qui ne nous appartient pas). Avec la main droite, il fait une « coque » avec pouce replié dans les quatre doigts afin de pouvoir mettre motohazu dedans. Il faut veiller à écarter les coudes et faire un angle de 45°. Il s’agenouille à côté du tireur (en position matoshômen ), met l’arc vertical, met la corde en direction mato , la main droite longe l’arc pour le prendre très haut, puis la main gauche passe sous l’arc, l’arc touche la hanche du tireur puis est poussé jusqu’à ce que ce dernier attrape la poignée sans avancer la main. L’après-midi est consacré au maai durant les taikai ( kyôgi no maai ). Là aussi, il est important de respecter les consignes. Chaque sharei de trois archers qui constituent une équipe doit durer au maximum 7mn 30. C’est à la fois long et court. Les consignes sont répétées tout au long du week-end. Afin d’être bien entendues et comprises. Le salut de fin a été l’occasion de remerciements et du souhait de pouvoir se revoir de nouveau en stage. Divers Tomoko Shimomura sensei a fait un point sur l’habillage des filles. La position du hakama , les sangles de celui-ci et la position du dôgi . Un point entretien du matériel a été réalisé. La démonstration faite pour remettre du kusune sur l’encoche du gant afin de le protéger. Il est aussi montré comme le « repousser » afin de refaire une encoche plus profonde. Conclusion Il y a des règles à apprendre et à respecter. Il est important de les respecter. Les sensei sont prêts à nous enseigner et nous emmener loin sur la voie de l’arc, si l’on accepte de recevoir cet enseignement.
Céline Martinet

CR Stage KDP 49 en visioconférence
Compte rendu de la séance Visio du 29 mai 2021
Organisée par le KDP 49
Le Kyudokai de la ville Les Ponts-de-Cé (KDP) dans le Maine et Loire organise habituellement un stage fin Mai.
De par le contexte sanitaire, ce stage n'a pu être maintenu en présentiel.
Une séance en visioconférence a été programmée en remplacement.
Le principe étant : la méthodologie de la classe inversée avec le travail sur textes fournis par l’équipe traduction, les questions préalables envoyées par les participants, le rééquilibrage étude/pratique.
SEANCE DE TRAVAIL EN VISIO du SAMEDI 29 MAI 2021 – 9h30 /12h00
Laurence ORIOU kyôshi 6ème dan
Charles-Louis ORIOU kyôshi 6ème dan
Etude sur deux aspects de yugamae à partir des textes d’Iijima sensei : - Kyûdô kaitai shinsho (nouveau traité d'anatomie), vol. 1- ensô , par Iijima Masao, hanshi hachidan
- Kyûdô kaitai shinsho (nouveau traité d’anatomie), n° 5- torikake et l’utilisation du yugake , Iijima Masao, hanshi hachidan Ce sont quarante personnes qui ont participé à cette séance de travail très claire et très enrichissante, animée par Laurence Oriou sensei et Charles-Louis Oriou sensei . Deux heures et demie d'enseignement autour de textes fondamentaux dont il faut souligner la précision et la chance que nous puissions en avoir une analyse par des experts. L’étude du Kyudo ne peut se résumer à la pratique seule. Il est essentiel d’équilibrer avec une étude «théorique». La langue et la culture japonaise ne nous facilitent pas la tâche, d’où cette importance de lire et recevoir les enseignements, en partage d’expérience aussi, de nos anciens et enseignants. Etudier un texte élaboré par un sensei , avec ses subtilités, pour éveiller notre curiosité et susciter notre questionnement est une approche pédagogique à ne pas négliger. Le travail personnel généré par la lecture d’un texte, dans le sens d’une analyse en miroir avec notre compréhension et notre niveau va éveiller des questions. Le travail de formulation par écrit de ces questions va créer des prises de conscience et apporter, souvent, si non « la réponse », du moins une piste vers la réponse. Il est important de s’interroger sur ses propres formulations de questionnement, de creuser, de reformuler puis de voir émerger des réponses qui seront corrigées, précisées et affinées par les sensei . Merci à nos sensei pour leur enseignement et leur présence chaleureuse.

CR Stage Kyudo, la Falaise Verte : 26/27 juin 2021
Le weekend du 26 et 27 juin se déroulait le stage de Kyudo organisé par la CTKARA à la Falaise Verte (Ardèche), et dirigé par Patricia Stalder sensei accompagnée de Philippe Dequincey. Le but de ce stage était la préparation aux examens avec la pratique du taihai , ainsi que le travail de la stabilité dans le tir. Vu le contexte de la situation sanitaire, ce stage fut une reprise pour certains et une première pour d'autres. Samedi 26 : début du stage Nous commençons par un sharei afin de montrer le niveau de chacun. Malgré la pratique avec des coéquipiers nouveaux, une cohésion en ressort. Viennent alors les différentes corrections et conseils sur le placement anatomique des membres, l’emboîtement des différents os afin de former un bloc solide. Travail poussé sur ashibumi avec les tranverses, l'ancrage au sol et ainsi donc une meilleure stabilité dans le tir. Patricia Stalder sensei a bien insisté sur « LE CORPS EST UN ARC » ! Le corps doit réagir comme un ressort lors du hanare . Mise en pratique des différents points évoqués et corrections individuelles par Patricia, Philippe, Christian, Claude et Michèle ( ashibumi , uchiokoshi , daisan , hikiwake , etc.). Patricia Stalder sensei nous demande de sélectionner trois points à travailler parmi ce qui a été vu dans la journée, afin de le mettre en place le lendemain. Après le dîner, malgré la chaleur et la fatigue de cette après-midi assez éprouvante, une session de tir libre se déroule pour les plus courageux. Dimanche 27 Après une session pour ceux qui le souhaitent de zazen et de sutra dans ce cadre idyllique, reprise du stage de kyudo à 9h15. Salut et mochimato sharei avec corrections individuelles ; le but étant d'appliquer ce qui avait été dit la veille. Travail de kiza , déplacements, placements, entrées/sorties, ainsi que de rei et yu . Ensuite, Patricia Stalder sensei nous a fait part de son expérience des tournois, de sa préparation physique mais surtout mentale qui pourrait aussi bien nous servir lors d'un tournoi que lors d'un examen. Après le repas, mise en place d'un tournoi de 5 équipes en 12 flèches. Suite aux résultats, 3 ex aequo. Devant le manque de temps, un tir de barrage a eu lieu selon la méthode enkin . Une personne désignée par chacune des 3 équipes dut tirer une dernière fois, le but étant d'être le plus près du centre de la mato . Le classement se fit ainsi, départageant les 3 équipes. Une pratique assez peu commune, qui permit de découvrir cette forme de tir ainsi que montrer un réel enthousiasme de la part de tous. Un grand merci à Patricia Stalder sensei, à Philippe Dequincey et aux autres personnes ayant accompagné cet enseignement enrichissant.
Doriane Mesureur

CR Stage enseignants printemps 2021
22-23-24 mai 2021 à la Falaise Verte Après des mois d’interruption de la pratique ou pour le moins de fortes perturbations, quel bonheur de se retrouver dans le cadre idyllique de la Falaise Verte pour pratiquer à nouveau ensemble ! Encadrés par trois kyôshi , Laurence Oriou sensei , Charles-Louis Oriou sensei et Frédéric Demangeon sensei , ce sont quinze enseignants de toutes les régions de France qui ont profité de ce week-end prolongé de Pentecôte pour travailler ensemble, acquérir de nouvelles pratiques pédagogiques, et partager leurs expériences. Jin, la bienveillance Chaque journée de pratique a commencé par un échauffement dirigé par l’un d’entre nous à tour de rôle : la pratique sera alors respectueuse de notre propre corps et nous nous sommes ainsi approprié le nouveau support vidéo de la commission médicale sur “l’éveil corporel global”. Rei, l’étiquette Après le corps, l’éveil de l’esprit : juste après le hai rei du matin, la récitation collective du raiki-shagi et du shahô-kun a fortifié nos esprits pour le travail d’équipe de la journée. Merci à Tomoko Shimomura sensei pour sa récitation énergisante en japonais : à nous maintenant de travailler ! Wa, l’harmonie Et comme pour effacer tous ces mois de pratique dispersée ou chahutée, Laurence Oriou sensei nous a fait le plaisir de proposer un programme où l’harmonie de groupe était le maître mot : 3 jours de travail tous en kimono, de nombreux tirs de cérémonie réalisés : yawatashi, mochimato sharei, hitotsu mato sharei travail de synchronisation de hadanugi et tasuki sabaki , en zasha et rissha séances de tirs corrigés toutes réalisées en tachi : shinsa no maai (rythme d’examen) ou kyôgi no maai (rythme de tournoi) même les séances de “tirs libres” du soir ont été en fait l’occasion de pratiquer intensément kyôgi no maai pour soutenir et entraîner la toute récente sélection d’équipe de France qui nous représentera à Bourges fin juin ! Et personne n’oubliera les tirs de démonstration réalisés par les shôgôsha : une formidable occasion pour nous tous de ressentir comment l’harmonie du groupe est capable de générer des émotions magnifiques : la beauté collective efface alors les imperfections individuelles. Shin, la confiance Le programme a aussi laissé une large place aux séances thématiques de partages d’expériences pour répondre aux questions des stagiaires-enseignants : choix du matériel, initiation des débutants, transmission de l’étiquette, organisation des séances de pratique, délégation et mobilisation des senpai dans l’enseignement, sécurité à la makiwara ... La confiance entre tous les stagiaires nous a permis d’exprimer sans crainte nos propres difficultés ou questionnements et aussi d’apporter à d’autres nos propres retours d’expériences sur d’autres thèmes : nul doute que chacun repart l’esprit nourri de nouvelles idées à faire fructifier dans son dôjô ! Yû, le courage Et au-delà du courage nécessaire pour partager ses propres difficultés, nous en avons eu besoin aussi pour nous remettre en question, travailler d’autres approches pédagogiques, dépasser nos à priori. Gi, la droiture et Chi, la sagesse Un grand merci aux kyôshi qui ont préparé et animé ce stage dans un esprit participatif et collectif. Leur justesse, leur sérénité, et leur équanimité nous ont tous permis de grandir. Il nous faut dès à présent programmer d’autres stages « enseignants » dans notre calendrier 2021 ! Philippe Dequincey “Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.”

Championnat d’Europe 2023 : communiqué officiel France Kyudo pour la sélection de l’équipe de France
L’European Kyudo Federation (EKF) organise sa Coupe 2023 en Pologne à Pruskow, banlieue de Varsovie, les 22 et 23 juillet. Le tournoi individuel du samedi est ouvert librement à tous les kyûdôjin, le dimanche étant, lui, consacré au tournoi par équipes nationales sélectionnées. Nicolas Ladron de Guevara sélectionneur et coach de l’équipe de France 2023 nous partage ici sa vision et ses conclusions sur la constitution de l’équipe française. Voici le nom des archers qui représenteront l’Hexagone au Championnat d’Europe. Représenter le kyûdô français aux taikai (tournois) internationaux implique un « savoir pratiquer » qui nécessite un savoir faire mais aussi un savoir être. Bien sûr il faut avoir une touche régulière à la cible, mais si les scores des participants aux Championnats de France constituent la base d’évaluation quant à la sélection de l’équipe de France, d’autres points me paraissent indispensables. En effet, lors de ma dernière participation au taikai EKF en 2017, j’étais très attristé de voir que l’on pouvait être vainqueur de Championnat d’Europe de Kyudo sans avoir de kai . Dans le processus d’accès aux phases finales, l’EKF a changé cette année son mode de sélection en rajoutant deux tours préliminaires, ainsi que la notation de la performance du groupe et de la conformité des hassetsu et du taihai . Il est important que les taikai ne nous détournent pas des fondamentaux de la pratique, que sont le respect des critères du taihai , des hassetsu et de l’étiquette. Les taikai doivent être un support pour nous faire progresser et chacun peut devenir un pratiquant de haut niveau. Ainsi, comme le dit Shibata sensei [1] ancien président de l’All Nippon Kyudo Federation (ANKF/IKYF), la régularité dans la pratique et la participation aux rencontres nous permettent de nous familiariser avec : · notre matériel et la cible en tirant de nombreuses flèches (yakazugeiko) · les dôjô et le regard des autres Ma sélection des compétiteurs se base donc sur les critères suivants : · le pourcentage à la touche, · l’assiduité dans l’entraînement, · la régularité dans la participation aux taikai , · la conformité du taihai et des hassetsu , · mais également un esprit de cohésion sur le dôjô et à l’extérieur. La sélection n’a pas été facile compte tenu de l’excellente pratique de nombreux kyûdôjin , et je félicite tous les compétiteurs pour les efforts et les résultats qu’ils ont pu obtenir, chacun à son niveau. Mon choix s’est porté sur Vincent Payen, Frank Distelbrink et Alexandre Illi. J’ai pu voir et ressentir chez ces kyûdôjin une détermination et une constance mentale et physique à l’occasion de nombreuses rencontres. J'assurerai le poste de remplaçant, le cas échéant. Je souhaite à nos sélectionnés comme à tous les kyûdôjin un excellent kyûdô dans les tournois et la pratique en général, à commencer par tous les entraînements réguliers indispensables à notre progression. Nicolas Ladron de Guevara, sélectionneur et coach de l’équipe de France.
[1] Takeshi SHIBATA, My Kyudo , ebook, 2022

Clôture de l'événement EKF Bourges 2021
🇪🇺 Le stage européen 2021 🇪🇺 de Bourges 🇪🇺 vient de prendre fin. 🎯 Pour faire suite au taikai , deux jours de stage ces 3 et 4 Juillet étaient programmés sous la supervision de Triggvy Sigurdsson. Nous avons bénéficié samedi d’une cérémonie d’ouverture avec un yawatashi réalisé par Triggvy Sigurdsson kyôshi nanadan(ite) , Charles-Louis Oriou kyôshi rokudan (dai ichi kaizoe) et Gérald Zimmerman kyôshi rokudan (dai ni kaizoe) . Aujourd’hui dimanche a débuté par un mochi mato sharei effectué par Laurence Oriou kyôshi rokudan , Charles-Louis Oriou kyôshi rokudan , Gerald Zimmermann kyôshi rokudan , Shigeyasu Kameo kyôshi rokudan , et Frédéric Demangeon kyôshi rokudan . 👏 Merci à tous les participants européens qui ont enrichi de leur présence le plaisir de retrouver l’ambiance d’un stage partagé. 🙏 Merci encore à tous les enseignants et à tous les membres du staff et de l'équipe d'organisation. 👍 Bravo à tous. 🎯Nous avons enfin une pensée pour tous les pratiquants qui n’ont pas pu se rendre à Bourges. 🎯Nous espérons toutes et tous retrouver nos pratiques communes dans les meilleures conditions possibles. 🙂 Bonnes flèches à tous !

Compte rendu Stage ALK des 11 et 12 décembre
Les 10 et 11 décembre 2022 s’est tenu le 2e stage annuel de l’ALK à Montpellier, dirigé par Patricia STALDER, renshi godan , sur le thème « Construire sa stabilité pour atteindre la cible ». Le stage a accueilli une soixantaine de participants venus de France, mais aussi de Lituanie. Le 1er jour a débuté avec un yawatashi réalisé par Patricia Stalder, renshi godan (ite ), assistée de Laurence Oriou, kyōshi rokudan ( dai ichi kaizoe ) et de Régine Graduel, renshi rokudan ( dai ni kaizoe ). Le stage s’est poursuivi avec un hitote-gyōsha sur deux shajō distincts étant donné le nombre important de participants. La fin de cette première demi-journée a été consacrée à la présentation de l’enseignement pour bien préparer son tir, ce qui commence bien avant d’entrer sur le shajō , dès la mise du gant. En accord avec la première phrase du shahō kun , le stage s’est concentré sur la mise en place de l’ossature tout au long des hassetsu en commençant par les jambes lors de ashibumi . Le dimanche a débuté par un hitotsu mato sharei réalisé par Charles-Louis Oriou, kyōshi rokudan et Régine Graduel, renshi rokudan . Ensuite, bien que les stages dirigés par un sensei invité ne comportent pas de taikai , Patricia Stalder a tenu à organiser un tournoi rapide de quatre flèches, afin de mettre la stabilité des participants à l’épreuve et en pratique ce qui avait été vu la veille. L’enseignement s’est poursuivi dans la continuité du samedi : l’importance de l’ossature, des articulations et des muscles qui les sous-tendent tout au long du tir. À la suite de la bonne posture des jambes et des hanches lors de ashibumi , la journée a porté sur la partie haute du corps, avec le tronc et les muscles transverses et dentelés antérieurs, mais aussi avec les bras et l’orientation de l’articulation du coude. Enfin, le stage s’est clôturé sur un mochi mato sharei , réalisé par Christian Knobloch, godan , Laurent De Moines, godan , Didier Blanchard, sandan , et Stephan Ganz, yondan .

Compte rendu de Stage à Toulon
Les 14 et 15 mai, l’association Tendô sous l’égide de la ville de Toulon et du CTK Grand-Sud organisait son deuxième stage fédéral de la saison. Ce stage, animé par Régine Graduel sensei sous le thème « améliorer sa technique de tir et rendre son tahai vivant », a réuni une quinzaine de pratiquants, la plupart Varois (AGK, KNS, Tendô) mais aussi issus des Bouches-du-Rhône (AK).
Le petit nombre de participants nous a permis de bénéficier d’un enseignement personnalisé. Après le salut de 14h, le stage a débuté sur un tir de type yawatashi , où ite (Régine Graduel sensei ) fut assistée par Jean Gouzy sandan ( dai ichi kaizoe ) et Laurent Santacreu mudan ( dai ni kaizoe ). Ce tir d’ouverture fut suivi de 3 sharei en forme hitote gyosha . Après quelques précisions, notamment sur le fait que l’harmonie permet de reléguer les erreurs sur un second plan, 5 sharei commentés furent organisés. Ces sharei furent suivis d’exercices permettant de mettre en exergue l’importance de la tonicité sur kiza ainsi que du décalage vers l’avant du centre de gravité lors du tir. Cet après-midi fut clôturé par une analyse commentée de yatsugae par Régine Graduel sensei .
Le deuxième jour de stage débuta par l’organisation de plusieurs sharei en forme mochi mato sharei . Les deux premiers rythmes furent traités. Régine graduel sensei fit ensuite une description du futur Certificat d’Enseignement Bénévole actuellement en cours d’élaboration au sein de la fédération. Le début d’après-midi fut consacré au taihai avec un travail sur les entrées et sorties du shajo . Un exercice fut réalisé mettant l’accent sur l’importance de l’écartement des coudes. Le reste de l’après-midi nous permis de pratiquer en tir libre corrigé. Régine Graduel sensei mis l’accent sur le placement de tenouchi lors de ses corrections. Enfin, un tir de fermeture en forme classique fut réalisé et clôtura ce stage.
Un grand merci, à toutes celles et à tous ceux qui se sont déplacés pour assister à ce magnifique stage, à notre sensei pour son enseignement, sa patience sa bienveillance. Merci également à la ville de Toulon et à toutes celles et tous ceux qui ont contribués à l’organisation de ce stage et permis que ce stage se déroule en toutes sécurités.
L’association Tendô

Compte rendu du Stage Sakura de Montpellier : 16 et 17 octobre 2021
Le stage a été dirigé par Jean-François Decatra, renshi godan , assisté de Charles-Louis Oriou, kyôshi rokudan Après cette longue période de restrictions sanitaires, l’ALK a organisé son premier stage fédéral de la saison, les 16 et 17 octobre 2021, dans le gymnase Georges FRECHE - Montpellier. Le soleil était au rendez-vous pour accueillir les 38 participants venant de 10 dojos et 3 CTKyudo. Samedi après-midi : salut à 14h suivi de yawatashi réalisé par : - ite Jean-François Decatra sensei , - dai ichi kaizoe Christian Knobloch ( godan ), - dai ni kaizoe Lionel Calmer ( yondan ) suivi de hittote gyôsha et ateliers sur le taihai. Tir libre avant la clôture de la demi-journée . Dimanche : Salut à 9h puis, mochimato za sharei, monomi gaeshi no maai réalisé par : Thierry castille, Stéphan Ganz, Denis Bensoussan, Lionel Calmer, Christian Knobloch. S’en suivit tout au long de la journée : Travail en deux groupes pour l’étude sur le mochimato sharei , et les shitsu . Ensuite, exposé et séance interactive sur le concept de kaizen (amélioration permanente) et les principes de muda ( gestes inutiles ) , muri (action excessive) et mura ( irrégularité ) qui y sont associés. Travail des kaizoe pour tous, technique du tir avec démonstration des deux sensei et corrections individuelles ( shagi kenshu ) pour les deux groupes. Avant la pause, un moment est dédié aux questions des stagiaires, sur tous sujets liés au kyûdô. Pour finir la journée, un exercice de taikai sur 4 flèches fut organisé suivi du traditionnel tir de clôture en shinsa no maaï appelé shiage gyôsha . Merci Jean-François sensei Rendez-vous 11 et 12 décembre 2021 pour le 2e stage organisé par l’ALK et dirigé par Charles-Louis Oriou s ensei .

Compte rendu du Stage de Jarville octobre 2021
Préambule Le stage validant de kyûdô à Jarville La Malgrange (Nancy) des 30 et 31 octobre 2021 était organisé par KCJ (Kyudo Club Jarville). Ce stage était encadré par Charles-Louis Oriou ( kyôshi 6e dan ) et Jean-Benoît Birck (5e dan ). K.C.J. a accueilli l’ensemble des participants dans le très beau complexe sportif Absalon loué pour l’occasion et que tout le monde a plébiscité. Charles-Louis a accueilli les participants en rappelant le thème du stage proposé nerai - tatesen - ikiai .
Tir d'ouverture du stage : En début d’après-midi, en préparation au tir yawatachi , Charles-Louis dispense un enseignement ciblé à Jean-Benoît Birck et Daniel Mouchot, respectivement dai ichi kaizoe et dai ni kaizoe. S’en suit alors le tir d’ouverture offert par Charles-Louis Oriou sensei . mochi matomae sharei : Charles-Louis Oriou sensei organise ensuite un mochi matomae sharei sur cinq cibles, afin d’apprécier le tir de l’ensemble des participants. À la suite de ce tir Charles-Louis Oriou et Jean-Benoît Birck félicitent l’ensemble des participants pour leur engagement, leur sérieux lors de ce premier tir. Debriefing : Le tir est suivi d’un ensemble de remarques et de corrections qui abordent les thèmes du stage nerai - tatesen - ikiai. - Rappel sur le rythme donné par omae qui doit être dans le bon timing, compter les temps et intégrer les tireurs en rissha. - Rappel sur deux points de l’utilisation d’un arc japonais asymétrique : la nécessité de faire travailler le bas de l’arc, partie forte, avec illustration par Jean-Benoît Birck sur la bonne et la mauvaise façon de tendre l’arc. La force d’appui de yunde doit être appliquée en dessous du nœud metsuke. - « L’arc est un système fermé » constat : si on pousse l’arc avec yunde ou oshide (main gauche) cela a un effet sur la corde retenue par le gake . Si on tire la corde avec mete ou katte (main droite) , on rapproche yunde qui monte. … « yunde le faucon, mete le lièvre » - Tunnel cognitif : le tireur doit mentaliser sa position dans l’espace avec les trois points de repères pour assurer la ligne du yasuji (chemin de la flèche).
Tatesen : (rappel des points de vigilance pendant le tir) Relâcher les épaules, effacer le creux de la nuque en rentrant le menton, allonger la colonne vertébrale…redresser la tête aux changements d’allure lors des déplacements... torigake ... tenouchi , habiki … calage de la visée de daisan jusqu’à kai en suivant le mato derrière le coude gauche…rendre trois repères mentaux – devant (côté cible)-derrière (côté opposé cible) devant soi...densifier le hara , tendre le périnée, contracter les muscles fessiers, tendre les jambes ( ikagami ), pour affermir la bas du corps et stabiliser le tatesen , toutes conditions nécessaires pour tenir le kai … « la cible ne bouge pas, l’arc ne bouge pas, le bras gauche ne bouge pas, prendre conscience du ressenti de tunnel cognitif ». hikiwake : les yeux ne clignent pas. Hikiwake se fait en appui sur les lombaires et l’arrière des jambes ; impression que la 8e vertèbre lombaire «rejoint» le sternum.
Nerai : Il faut connaître son œil directeur. A sanbunoni , la cible disparait derrière yunde et réapparait au-dessus d’elle en arrivant à kai . Ch.-L. Oriou sensei souligne la force et l’intensité du regard qui doit être posé sur la cible lors du tir. Tir libre avec vérification mutuelle du bon alignement de la flèche avec la mato . Salut de fin à 17h30
Dimanche, ouverture à 9h : Préparation du tir de début de séance, un yawatashi offert par Jean-Benoît Birck avec comme assistants Bernard Cathiard ( dai ichi kaizoe ) et Gaspare Fazio ( dai ni kaizoe ). Développement par C-L Oriou sensei sur la pratique du kyûdô à destination des pratiquants et enseignants du kyûdô . Il y a trois aspects dans la pratique du kyûdô qui traduisent trois axes de travail. Il est important de ne pas privilégier l’une plutôt que l’autre de ces trois approches et de les travailler alternativement.
- kufu geiko : analyse du tir - kazu geiko : entrainement intensif - taikai - shinsa - sharei : tournois - examens - tir de cérémonie Un tableau de synthèse présenté par Ch.-L. Oriou sensei détaille et illustre tous les aspects et bénéfices de ces méthodologies dans la pratique 10h - 11h Tir libre Ch.-L. Oriou sensei propose une séance de mise en application du lâcher prise ( mushin ) tel qu’expliqué précédemment. hari (tension) Ch.-L. Oriou sensei explique comment, où, quand et pourquoi mobiliser la tension hari dans le tir et comment ineri conjugué à hari facilite le hanare . Ch.-L. Oriou sensei explique alors l’usure observable sur tsurumakura conséquence d’un mauvais lâché. Il s’en suit une démonstration illustrant comment consolider tsumakura avec de la résine chauffée et appliquée à la spatule. Fin de matinée - Pause déjeuné à 12h Reprise de stage à 14h tachi sharei Ch.-L. Oriou sensei précise que le tachi sharei est remis en avant pour permettre aux tireurs âgés de faire des tirs de démonstration et propose aux plus gradés de faire un tachi sharei (tir forme debout). Chacun œuvre en s’impliquant au mieux. S’en suit un débriefing du tachi avec les remarques et corrections de nos enseignants. Tir libre avec corrections Une séance de questions-réponses est alors proposée par Ch.-L. Oriou sensei qui est largement sollicité par les stagiaires sur des sujets très variés.
Travail du kimono ( wakufu ) Ch.-L. Oriou sensei décrit les enchaînements de la gestuelle spécifique à hadanugi et à hadahire en soulignant les points critiques sur lesquels il faut être vigilant. Il expose les choix à faire et les solutions à apporter aux problèmes rencontrés pour minimiser l’impact sur la fluidité et le bon déroulement global de la cérémonie.
Clôture du stage 17h30
Après un week-end bien rempli il était temps de remercier C-L Oriou sensei pour la richesse de ses enseignements, la qualité de la conduite du stage et la bienveillance dont il a fait preuve à l’égard des participants. Jean-Benoît Birck a été au aussi remercié pour l‘attention qu’il a portée à chacun et sa contribution au bon déroulement du stage. C’est avec beaucoup de plaisir que les vingt-deux stagiaires représentant cinq clubs de la région Nord-Est, se sont rencontrés. Une émulation amicale est née sous la conduite de Charles-Louis Oriou sensei et de Jean-Benoît Birck, et les participants se sont impliqués avec sérieux et application. Nous avons tous été conscients, dans cette période de crise sanitaire perturbante, de la chance et du privilège qui nous étaient donnés de pouvoir de nouveau partager ces moments très enrichissants, permettant à chacun de se replacer dans une perspective et une dynamique de travail et d’évolution.