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16ème coupe ENTEKI
Une fois n'est pas coutume, c'est la rentrée, et nous partageons joyeusement cet événement du CTKIDF : la 16ème Coupe Enteki Ile de France à Tournan-en-Brie. Nous souhaitons à tous une reprise aussi belle que notre météo du jour :-) 16ème Coupe Enteki Ile de France à Tournan-en-Brie La météo nous annonçait une météo détestable, trois jours encore avant la date de la Coupe. Mais nos prières, notre bonne étoile ou les kami du enteki (ou tous ensemble ?) ont corrigé la situation, et nous avons eu le temps idéal pour cette 16ème édition de la Coupe, pour laquelle nous étions accueillis, comme chaque année, par le club de Tournan.
C’était l’année de la femme pour nous, et comme la lauréate 2020 était absente (tendinite …) le yawatashi a été remplacé par un tir de forme tachi-sharei par les 3 dames les plus gradées de la journée : une magnifique démonstration de nos archères, dont les deux premières ont d’ailleurs remporté les 1ère et 3ème places du classement féminin, et sont aussi les membres de l’équipe classée en deuxième place.
Résultats :
Dames :
1- Mami ARAKI (6 flèches, 40 points) et nouveau record féminin national et IdF
2- Elsa DUCURTIL (3 flèches, 19 points)
3- Carine MELAERTS (4 flèches, 18 points)
Messieurs :
1- Olivier LE PETIT (8 flèches, 49 points)
2- Maurice BONIFACE (4 flèches, 22 points)
3- Vincent PAYEN (4 flèches, 16 points)
Équipes :
1- MAM-SK (13 flèches, 76 points)
2- AKVM-féminin (10 flèches, 58 points)
3- Paris (5 flèches, 25 points)
5e Nuit du Kyudo de Noisiel.
Presque 40 participants. Un yawatashi au coucher du soleil à 21h a ouvert la soirée avant de continuer sur un tournoi/ taikai sur 20 flèches qui s'est terminé vers 1h15 avec en résultat : 1. David T. 2. Nicolas L. 3. Vincent P. Après l'effort, le réconfort, avec un repas tous ensemble pour profiter de ce temps idéal. Les tirs ensuite ont suivi dès 3h30 avec 3 jeux : sharei en kyôgi no maai à la lueur des bougies, puis jeu des 10 tekichu pour terminer sur celui basé sur les petits chevaux. Fin des tirs au lever du soleil vers 6h49. Rangement et petit déjeuner pour conclure cette belle nuit toujours dans la bonne humeur.
5ème Rencontre Femmes à la Falaise Verte
Compte-rendu de la 5ème rencontre des femmes 16, 17 et 18 juin 2023 à la Falaise Verte organisée par Laurence ORIOU et Tomoko SHIMOMURA Présentes : 26 participantes de 4 régions, 14 clubs de CTK AA, ARA, NE et GS, âgées de 18 à 74 ans, ayant une expérience de 9 mois à 36 ans. Nous avons pu terminer avec succès notre cinquième rencontre féminine. Premier jour : Nous avons pu réaliser un atelier de création de kimono, qui était très demandé depuis longtemps et deux personnes ont apporté leur machine à coudre et du tissu. Il y avait beaucoup de choses à faire avant même de commencer à coudre, comme prendre les mesures du corps, décider des dimensions finales et couper le tissu en fonction du sens du tissage et des motifs. Nous n'avons pas pu les terminer en une seule journée, mais je crois que les autres femmes ont eu l'impression de participer à la confection et ont acquis des connaissances sur le kimono. Les deuxième et troisième jours ont été différents des stages habituels. Nous avons recruté des volontaires pour les sharei spéciaux autres que le tireur de yawatashi , Laurence Oriou, et la première assistante, Tomoko. Nous avons recherché des personnes qui voulaient essayer plutôt que des personnes qui savaient déjà le faire. Même si elles n'avaient jamais fait de tasuki sabaki , nous avons invité les personnes intéressées à entrer sur le shajô devant tout le monde. Comme elles n'avaient jamais fait cela auparavant, il était naturel qu'elles ne puissent pas le faire seules. Nous avons donc attribué une assistante à chaque personne, quelqu'un qui maîtrisait le tasuki sabaki pour aider celles qui ne le maîtrisaient pas. Étant donné que c'était le vrai sharei , il était interdit de donner des instructions vocales sur le shajô . Lorsqu'une personne était bloquée, nous lui donnions discrètement un coup de main et naviguions ensemble. L'esprit de compassion et de sollicitude pour aider les personnes qui ont des difficultés est incroyable, et nous avons été émues plusieurs fois au point d'oublier la douleur de la position assise en seiza . Cela m'a rappelé que le kyûdô peut guérir à la fois l'esprit et le corps. Les personnes qui se sont présentées comme assistantes n’étaient pas non plus des expertes. Une dame était très douée pour montrer le tasuki sabaki , mais en réalité, elle n'avait ni kimono ni tasuki . J'étais très surprise et quand je lui ai demandé comment elle s'était entraînée, elle m'a répondu qu'elle avait regardé plusieurs fois, encore et encore, une vidéo sur Kyudo TV et qu'elle avait simplement répété les mouvements pour les apprendre. Je pense que la pratique rigoureuse du kyûdô peut aider à la croissance mentale. Au début, il y a beaucoup de règles à suivre, ce qui peut causer une réaction de rejet, mais à mesure que l'on continue, ces règles peuvent mener à la beauté et à un sentiment étrange de considération pour les autres. Il est important de ne pas seulement acquérir des compétences techniques, mais aussi de faire face à son propre moi intérieur, de développer la patience, la concentration, la compréhension de soi, le contrôle de soi, le sens de l'équilibre, l'expérience de transcendance de soi, la stabilité mentale, etc. Cela peut être considéré comme un moyen de thérapie pour la vie elle-même. Il est important pour les élèves d'avoir un enseignant qui peut leur donner des conseils et des instructions sur la bonne méthode d'entraînement. Si l'on est chanceux d'avoir un bon professeur, on pourrait progresser plus rapidement. Cependant, il est également important d'avoir l'opportunité de se tromper et d'expérimenter avec des camarades du même niveau, afin d'accumuler de l'expérience et de s'améliorer ensemble. La deuxième assistante pour la transmission des flèches cette fois-ci était une lycéenne. Étant donné le grand nombre de candidates pour la cérémonie particulière, cela s'est déroulé toute la matinée des deux jours du week-end. Il y a également eu deux cérémonies de transmission des flèches sur une cible unique, avec une assistante pour les débutantes dans la manipulation de l' obi . J'ai pratiqué le kyûdô avec différentes personnes dans différents endroits jusqu'à présent, mais je pense que cette expérience a laissé aux participantes de nombreux souvenirs et émotions. Je souhaite continuer à offrir un environnement où les gens peuvent obtenir une croissance personnelle et des découvertes, et soutenir chacun dans la construction d'une vie meilleure. Merci de votre soutien continu. Tomoko SHIMOMURA P.S. je tiens à ajouter un texte que je relis souvent : « Pourquoi un shidôsha féminin semble approprié pour une femme débutante » Extrait de son livre « Vers la perfection du kyudo », Urakami Hiroko, hanshi 9e dan Les femmes ont tendance à avoir une grande flexibilité corporelle, ce qui signifie que leurs lignes verticales peuvent être sujettes à des courbures. Cependant, il est plus efficace de corriger cela en utilisant les mains plutôt que la parole. Bien que ce soit facile à ajuster dans le cas de légères inclinaisons latérales, lorsque des problèmes tels que l'arc du dos ou la protrusion des hanches surviennent, personnellement, je n'hésite pas à les corriger en les pressant. Je pense que, pour les hommes, cela pourrait être gênant de le faire. En réalité, les femmes ont tendance à présenter plus de courbures et de torsions dans leurs lignes verticales que les hommes, ce que je ressens particulièrement. Même si un archer féminin a une bonne position de la main pour tirer, elle peut parfois devoir ajuster sa poitrine en raison de la courbure ou de la torsion. Il est essentiel de prêter attention à ces aspects et de les corriger rapidement. Les habitudes de posture corporelle peuvent être difficiles à percevoir soi-même, il est donc préférable de corriger fermement en utilisant vos mains. Vous pouvez également avoir une meilleure compréhension en regardant derrière elle.
COMPTE RENDU DU STAGE des 2 et 3 avril 2022 à BELFORT
C'est avec un immense plaisir que l'AFCK a reçu Laurence Oriou sensei pour un stage de 2 jours qui se déroulait à Belfort. Les nombreux participants (20 au total) venant des régions voisines, Grand Est, Bourgogne Franche-Comté, se sont retrouvés dans ce petit Territoire qui fête cette année ces 100 ans d’existence. Le yawatashi réalisé par Laurence Oriou sensei donnait à chacun l'envie de donner le meilleur de soi. Elle avait choisi Chantal Oudart comme dai ichi kaizoe et Gaspard Fazio comme dai ni kaizoe. "Deux flèches d'une belle beauté qui ont donné à tous l'envie de travailler au plus vite." Pas de thème précis pour ce stage, mais un grand nombre de questions furent abordées. Elles ont été des points d'éclaircissements pour certains et pour d'autres l'occasion de remettre en cause certains prétendus acquis. Toutes ces interrogations ont mené vers un travail plus important sur les différents types de shitsu (allez savoir pourquoi!) Ces quelques heures du samedi après midi passèrent (trop) vite et le repas convivial pris en commun le soir ne donnait que l'envie de se revoir le lendemain. La journée de dimanche commença par un mochi mato sharei réalisé par Jacques Chaignon, Marie-Jeanne Boyon , et Francis Bonavent. L'effacement de soi pour mettre en avant le tireur tout en conservant une belle symbiose de groupe était mis à l'honneur. Par la suite chacun a pu recevoir les conseils avertis de Laurence Oriou sensei lors de tirs libres. L'après midi a été consacrée à un tournoi kinteki de catégorie B (15 participants et 3 clubs différents). C'est Shoichi Tokunaga du Club de Strasbourg qui remporte ce tournoi, Francis Bonavent et Gaspard Fazio étant ex-æquo pour les 2° et 3° places, ils se sont départagés selon la méthode enkin . Francis Bonavent, qui a ciblé le premier a terminé second.
Nous remercions également l’équipe du staff qui a permis la réalisation de ce stage.
CR Stage AK Février 2021
(Stage en simultané avec l' ALK à Montferrier)
Date : 13 et 14 février 2021 dirigé par : Charles-Louis ORIOU – kyôshi rokudan Tomoko SHIMOMURA – renshi godan Présents Chaque journée de stage a compté environ 12 à 15 participants, tous grades confondus. Samedi Après le salut, Charles-Louis ORIOU sensei a lu le discours de Laurence ORIOU sensei . Le raiki shagi a été lu à voix haute par l’ensemble des participants. Le thème du stage, le rei et l’étiquette Les sensei ont ensuite présenté un hitotsumato sharei aux kyûdôjin (l’occasion de pratiquer les mitori geiko ). Une fois les sharei avec taihai présentés par les kyûdôjin , les corrections sont faites par les sensei . Il doit se dégager une harmonie au sein du groupe. Omae ne doit pas surprendre les autres membres de son tachi . Il doit ralentir avant chaque « changement » de mouvement, comme un petit zanshin afin de préparer les autres à le suivre en harmonie. Le rythme de chaque geste à haut niveau est important : lent – rapide – lent - zanshin Il est important de respecter le rythme mais aussi le timing donné par les sensei . Chaque déplacement, chaque respiration et chaque mouvement à son importance. Par exemple, l’arc doit être levé avec le coude (et non la main), motohazu doit « racler » sur le sol, ainsi lorsque l’arc est « debout » et forme un triangle équilatéral avec les genoux du kyûdôjin , le bras gauche est déjà en place, le geste est plus harmonieux. Autres exemples : - Le principe ( shahô ) est qu’en kai , ya soit à la hauteur de togashira , les deux premiers rotins du yazuridô , au-dessus de la poignée ( nigiri ). La technique ( shagi ) exige donc qu’en kai la flèche repose sur yamakura (oreiller de ya ) c’est-à-dire sur l’articulation du pouce. Donc lors de l’encochage de la flèche ( yatsugae ), la main gauche doit être 1 cm en dessous du yazuridô . Ainsi, quand la main gauche au début face au wakishômen pivote vers matoshômen , ya est à la hauteur de togashira - lors du déplacement vers la mato , le kyûdôjin doit être légèrement à gauche du tachifuda ( marque verticale indiquant les emplacements de mato shai , honza ). Ainsi lorsqu’il tournera sur les genoux ( hirakiashi ), ceux-ci seront alignés avec le centre de la mato . Dimanche La journée a commencé par un salut avec un rappel des principaux points évoqués le jour précédent. Le shahô-kun a été lu à haute et intelligible voix par groupes de mots. Les gradés présents au stage ont présenté un mochimato sharei avec un maai intermédiaire. Le mochimato sharei est le seul sharei à posséder 3 types de maai : court ( torikake no maai ), intermédiaire ( monomi gaeshi ) et long ( gensoku no maai ) (MdK p.102). Les senseï décident lequel doit être présenté mais ils peuvent décider que c’est à l’appréciation des pratiquants. Il est très important de respecter les consignes et de ne pas faire attendre les sensei . Cela aussi fait partie de l’étiquette et du respect. Il est fait démonstration des shitsu ( shitsu no shori ) et de leurs corrections : - La façon dont on doit récupérer la flèche, ou la poser afin qu’un kaizoe puisse la récupérer. Il est important de faire un yû d’excuse montrant qu’on a compris qu’on avait commis une faute. Ce yû doit être là aussi fait au bon moment afin de ne pas faire attendre inutilement le tireur suivant et lui permettre de faire torikake . Si haya n’est pas trop loin, il faut redescendre, s’avancer rapidement sur les genoux, mettre otoya dans sa main gauche sur l’arc, tirer haya par le hazu (JAMAIS par les plumes), la mettre avec otoya mais en la faisant dépasser afin de bien poser haya . Ensuite reprendre les flèches dans la main droite, revenir à sa place et poser haya en direction mato à hauteur du genou droit. - Lorsqu’une corde casse après le tir d’ haya , que l’arc doit être pris pour mettre une corde, il y a une façon de redonner l’arc au tireur. L’assistant tiens l’arc par la main gauche en dessous de la poignée (on ne touche pas la poignée d’un arc qui ne nous appartient pas). Avec la main droite, il fait une « coque » avec pouce replié dans les quatre doigts afin de pouvoir mettre motohazu dedans. Il faut veiller à écarter les coudes et faire un angle de 45°. Il s’agenouille à côté du tireur (en position matoshômen ), met l’arc vertical, met la corde en direction mato , la main droite longe l’arc pour le prendre très haut, puis la main gauche passe sous l’arc, l’arc touche la hanche du tireur puis est poussé jusqu’à ce que ce dernier attrape la poignée sans avancer la main. L’après-midi est consacré au maai durant les taikai ( kyôgi no maai ). Là aussi, il est important de respecter les consignes. Chaque sharei de trois archers qui constituent une équipe doit durer au maximum 7mn 30. C’est à la fois long et court. Les consignes sont répétées tout au long du week-end. Afin d’être bien entendues et comprises. Le salut de fin a été l’occasion de remerciements et du souhait de pouvoir se revoir de nouveau en stage. Divers Tomoko Shimomura sensei a fait un point sur l’habillage des filles. La position du hakama , les sangles de celui-ci et la position du dôgi . Un point entretien du matériel a été réalisé. La démonstration faite pour remettre du kusune sur l’encoche du gant afin de le protéger. Il est aussi montré comme le « repousser » afin de refaire une encoche plus profonde. Conclusion Il y a des règles à apprendre et à respecter. Il est important de les respecter. Les sensei sont prêts à nous enseigner et nous emmener loin sur la voie de l’arc, si l’on accepte de recevoir cet enseignement.
Céline Martinet
CR Stage KDP 49 en visioconférence
Compte rendu de la séance Visio du 29 mai 2021
Organisée par le KDP 49
Le Kyudokai de la ville Les Ponts-de-Cé (KDP) dans le Maine et Loire organise habituellement un stage fin Mai.
De par le contexte sanitaire, ce stage n'a pu être maintenu en présentiel.
Une séance en visioconférence a été programmée en remplacement.
Le principe étant : la méthodologie de la classe inversée avec le travail sur textes fournis par l’équipe traduction, les questions préalables envoyées par les participants, le rééquilibrage étude/pratique.
SEANCE DE TRAVAIL EN VISIO du SAMEDI 29 MAI 2021 – 9h30 /12h00
Laurence ORIOU kyôshi 6ème dan
Charles-Louis ORIOU kyôshi 6ème dan
Etude sur deux aspects de yugamae à partir des textes d’Iijima sensei : - Kyûdô kaitai shinsho (nouveau traité d'anatomie), vol. 1- ensô , par Iijima Masao, hanshi hachidan
- Kyûdô kaitai shinsho (nouveau traité d’anatomie), n° 5- torikake et l’utilisation du yugake , Iijima Masao, hanshi hachidan Ce sont quarante personnes qui ont participé à cette séance de travail très claire et très enrichissante, animée par Laurence Oriou sensei et Charles-Louis Oriou sensei . Deux heures et demie d'enseignement autour de textes fondamentaux dont il faut souligner la précision et la chance que nous puissions en avoir une analyse par des experts. L’étude du Kyudo ne peut se résumer à la pratique seule. Il est essentiel d’équilibrer avec une étude «théorique». La langue et la culture japonaise ne nous facilitent pas la tâche, d’où cette importance de lire et recevoir les enseignements, en partage d’expérience aussi, de nos anciens et enseignants. Etudier un texte élaboré par un sensei , avec ses subtilités, pour éveiller notre curiosité et susciter notre questionnement est une approche pédagogique à ne pas négliger. Le travail personnel généré par la lecture d’un texte, dans le sens d’une analyse en miroir avec notre compréhension et notre niveau va éveiller des questions. Le travail de formulation par écrit de ces questions va créer des prises de conscience et apporter, souvent, si non « la réponse », du moins une piste vers la réponse. Il est important de s’interroger sur ses propres formulations de questionnement, de creuser, de reformuler puis de voir émerger des réponses qui seront corrigées, précisées et affinées par les sensei . Merci à nos sensei pour leur enseignement et leur présence chaleureuse.
CR Stage Kyudo, la Falaise Verte : 26/27 juin 2021
Le weekend du 26 et 27 juin se déroulait le stage de Kyudo organisé par la CTKARA à la Falaise Verte (Ardèche), et dirigé par Patricia Stalder sensei accompagnée de Philippe Dequincey. Le but de ce stage était la préparation aux examens avec la pratique du taihai , ainsi que le travail de la stabilité dans le tir. Vu le contexte de la situation sanitaire, ce stage fut une reprise pour certains et une première pour d'autres. Samedi 26 : début du stage Nous commençons par un sharei afin de montrer le niveau de chacun. Malgré la pratique avec des coéquipiers nouveaux, une cohésion en ressort. Viennent alors les différentes corrections et conseils sur le placement anatomique des membres, l’emboîtement des différents os afin de former un bloc solide. Travail poussé sur ashibumi avec les tranverses, l'ancrage au sol et ainsi donc une meilleure stabilité dans le tir. Patricia Stalder sensei a bien insisté sur « LE CORPS EST UN ARC » ! Le corps doit réagir comme un ressort lors du hanare . Mise en pratique des différents points évoqués et corrections individuelles par Patricia, Philippe, Christian, Claude et Michèle ( ashibumi , uchiokoshi , daisan , hikiwake , etc.). Patricia Stalder sensei nous demande de sélectionner trois points à travailler parmi ce qui a été vu dans la journée, afin de le mettre en place le lendemain. Après le dîner, malgré la chaleur et la fatigue de cette après-midi assez éprouvante, une session de tir libre se déroule pour les plus courageux. Dimanche 27 Après une session pour ceux qui le souhaitent de zazen et de sutra dans ce cadre idyllique, reprise du stage de kyudo à 9h15. Salut et mochimato sharei avec corrections individuelles ; le but étant d'appliquer ce qui avait été dit la veille. Travail de kiza , déplacements, placements, entrées/sorties, ainsi que de rei et yu . Ensuite, Patricia Stalder sensei nous a fait part de son expérience des tournois, de sa préparation physique mais surtout mentale qui pourrait aussi bien nous servir lors d'un tournoi que lors d'un examen. Après le repas, mise en place d'un tournoi de 5 équipes en 12 flèches. Suite aux résultats, 3 ex aequo. Devant le manque de temps, un tir de barrage a eu lieu selon la méthode enkin . Une personne désignée par chacune des 3 équipes dut tirer une dernière fois, le but étant d'être le plus près du centre de la mato . Le classement se fit ainsi, départageant les 3 équipes. Une pratique assez peu commune, qui permit de découvrir cette forme de tir ainsi que montrer un réel enthousiasme de la part de tous. Un grand merci à Patricia Stalder sensei, à Philippe Dequincey et aux autres personnes ayant accompagné cet enseignement enrichissant.
Doriane Mesureur
CR Stage enseignants printemps 2021
22-23-24 mai 2021 à la Falaise Verte Après des mois d’interruption de la pratique ou pour le moins de fortes perturbations, quel bonheur de se retrouver dans le cadre idyllique de la Falaise Verte pour pratiquer à nouveau ensemble ! Encadrés par trois kyôshi , Laurence Oriou sensei , Charles-Louis Oriou sensei et Frédéric Demangeon sensei , ce sont quinze enseignants de toutes les régions de France qui ont profité de ce week-end prolongé de Pentecôte pour travailler ensemble, acquérir de nouvelles pratiques pédagogiques, et partager leurs expériences. Jin, la bienveillance Chaque journée de pratique a commencé par un échauffement dirigé par l’un d’entre nous à tour de rôle : la pratique sera alors respectueuse de notre propre corps et nous nous sommes ainsi approprié le nouveau support vidéo de la commission médicale sur “l’éveil corporel global”. Rei, l’étiquette Après le corps, l’éveil de l’esprit : juste après le hai rei du matin, la récitation collective du raiki-shagi et du shahô-kun a fortifié nos esprits pour le travail d’équipe de la journée. Merci à Tomoko Shimomura sensei pour sa récitation énergisante en japonais : à nous maintenant de travailler ! Wa, l’harmonie Et comme pour effacer tous ces mois de pratique dispersée ou chahutée, Laurence Oriou sensei nous a fait le plaisir de proposer un programme où l’harmonie de groupe était le maître mot : 3 jours de travail tous en kimono, de nombreux tirs de cérémonie réalisés : yawatashi, mochimato sharei, hitotsu mato sharei travail de synchronisation de hadanugi et tasuki sabaki , en zasha et rissha séances de tirs corrigés toutes réalisées en tachi : shinsa no maai (rythme d’examen) ou kyôgi no maai (rythme de tournoi) même les séances de “tirs libres” du soir ont été en fait l’occasion de pratiquer intensément kyôgi no maai pour soutenir et entraîner la toute récente sélection d’équipe de France qui nous représentera à Bourges fin juin ! Et personne n’oubliera les tirs de démonstration réalisés par les shôgôsha : une formidable occasion pour nous tous de ressentir comment l’harmonie du groupe est capable de générer des émotions magnifiques : la beauté collective efface alors les imperfections individuelles. Shin, la confiance Le programme a aussi laissé une large place aux séances thématiques de partages d’expériences pour répondre aux questions des stagiaires-enseignants : choix du matériel, initiation des débutants, transmission de l’étiquette, organisation des séances de pratique, délégation et mobilisation des senpai dans l’enseignement, sécurité à la makiwara ... La confiance entre tous les stagiaires nous a permis d’exprimer sans crainte nos propres difficultés ou questionnements et aussi d’apporter à d’autres nos propres retours d’expériences sur d’autres thèmes : nul doute que chacun repart l’esprit nourri de nouvelles idées à faire fructifier dans son dôjô ! Yû, le courage Et au-delà du courage nécessaire pour partager ses propres difficultés, nous en avons eu besoin aussi pour nous remettre en question, travailler d’autres approches pédagogiques, dépasser nos à priori. Gi, la droiture et Chi, la sagesse Un grand merci aux kyôshi qui ont préparé et animé ce stage dans un esprit participatif et collectif. Leur justesse, leur sérénité, et leur équanimité nous ont tous permis de grandir. Il nous faut dès à présent programmer d’autres stages « enseignants » dans notre calendrier 2021 ! Philippe Dequincey “Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.”
Camp de Tir à l’arc japonais • Kyūdō 2024 -
Retour sur cette 1ère édition • Les après-midis du 17, 18 et 19 avril 2024 a eu lieu dans la Cité de l’Eau à Publier, le 1er Camp de Kyūdō organisé par notre Association Kyudo Chablais. Cet évènement, qui est une 1ère mondiale hors Japon, avait pour objectif de faire découvrir le tir à l’arc japonais aux jeunes âgés de plus de 12 ans et de promouvoir cet art martial auprès d’un large public. Il a finalement intégré des adultes suites à leur demande. Au programme de ces 3 jours, une introduction à l’esprit de la Voie de l’Arc et de ses nombreux aspects techniques. L’encadrement a été assuré par notre Président Pascal Colmaire, 5ème dan et enseignant diplômé de France Kyūdō, soutenu par un titulaire de 3ème dan et deux du 2ème dan dont l'une débute la formation d'enseignante. A travers diverses simulations et démonstrations sur makiwara (cible d’entraînement) et Mato (cible de tir), douze participants (entre 12 ans et 6 3ans) ont ainsi pu s’initier à : • La configuration du shajô (lieu de tir) et du matériel • Les différents saluts • Les postures, respirations et déplacements • Les hassetsu (les 8 phases du tir) • Le sharei (tir à plusieurs chorégraphiquement synchronisé) Ces kyūdōjin en herbe ont montré une grande curiosité et concentration, ainsi qu’une implication sérieuse et soutenue avec une belle ouverture d’esprit. Cela a permis d'atteindre les objectifs de ces trois demi-journées : • 1er après-midi : quelques tirs seul à la makiwara • 2ème après-midi / double objectif : renforcement de la veille et approche du sharei sur makiwara • 3ème après-midi / objectif final : tir en sharei sur Mato à 15 mètres Nous félicitons ces participants et l'équipe d'encadrement pour ces réalisations dans une conviviale ambiance. Nous espérons retrouver prochainement certains de ces participants sur la Voie de l’Arc. Les encadrants sont en tout cas heureux d’avoir pu transmettre leur passion et d’avoir vécu une expérience aussi enrichissante leur permettant également d’évoluer dans leur art. Nous remercions la municipalité, son service des sports ainsi que celui de la communication pour la mise à disposition de la superbe salle Athéna, pour leur aide à promouvoir ce projet et pour leurs témoignages de satisfaction. C’est donc un challenge réussi pour Kyudo Chablais avec d'intéressantes perspectives. Pascal Colmaire / Laetitia Glaudel Photo : Laetitia Glaudel
Championnat d’Europe 2023 : communiqué officiel France Kyudo pour la sélection de l’équipe de France
L’European Kyudo Federation (EKF) organise sa Coupe 2023 en Pologne à Pruskow, banlieue de Varsovie, les 22 et 23 juillet. Le tournoi individuel du samedi est ouvert librement à tous les kyûdôjin, le dimanche étant, lui, consacré au tournoi par équipes nationales sélectionnées. Nicolas Ladron de Guevara sélectionneur et coach de l’équipe de France 2023 nous partage ici sa vision et ses conclusions sur la constitution de l’équipe française. Voici le nom des archers qui représenteront l’Hexagone au Championnat d’Europe. Représenter le kyûdô français aux taikai (tournois) internationaux implique un « savoir pratiquer » qui nécessite un savoir faire mais aussi un savoir être. Bien sûr il faut avoir une touche régulière à la cible, mais si les scores des participants aux Championnats de France constituent la base d’évaluation quant à la sélection de l’équipe de France, d’autres points me paraissent indispensables. En effet, lors de ma dernière participation au taikai EKF en 2017, j’étais très attristé de voir que l’on pouvait être vainqueur de Championnat d’Europe de Kyudo sans avoir de kai . Dans le processus d’accès aux phases finales, l’EKF a changé cette année son mode de sélection en rajoutant deux tours préliminaires, ainsi que la notation de la performance du groupe et de la conformité des hassetsu et du taihai . Il est important que les taikai ne nous détournent pas des fondamentaux de la pratique, que sont le respect des critères du taihai , des hassetsu et de l’étiquette. Les taikai doivent être un support pour nous faire progresser et chacun peut devenir un pratiquant de haut niveau. Ainsi, comme le dit Shibata sensei [1] ancien président de l’All Nippon Kyudo Federation (ANKF/IKYF), la régularité dans la pratique et la participation aux rencontres nous permettent de nous familiariser avec : · notre matériel et la cible en tirant de nombreuses flèches (yakazugeiko) · les dôjô et le regard des autres Ma sélection des compétiteurs se base donc sur les critères suivants : · le pourcentage à la touche, · l’assiduité dans l’entraînement, · la régularité dans la participation aux taikai , · la conformité du taihai et des hassetsu , · mais également un esprit de cohésion sur le dôjô et à l’extérieur. La sélection n’a pas été facile compte tenu de l’excellente pratique de nombreux kyûdôjin , et je félicite tous les compétiteurs pour les efforts et les résultats qu’ils ont pu obtenir, chacun à son niveau. Mon choix s’est porté sur Vincent Payen, Frank Distelbrink et Alexandre Illi. J’ai pu voir et ressentir chez ces kyûdôjin une détermination et une constance mentale et physique à l’occasion de nombreuses rencontres. J'assurerai le poste de remplaçant, le cas échéant. Je souhaite à nos sélectionnés comme à tous les kyûdôjin un excellent kyûdô dans les tournois et la pratique en général, à commencer par tous les entraînements réguliers indispensables à notre progression. Nicolas Ladron de Guevara, sélectionneur et coach de l’équipe de France.
[1] Takeshi SHIBATA, My Kyudo , ebook, 2022
Clôture de l'événement EKF Bourges 2021
🇪🇺 Le stage européen 2021 🇪🇺 de Bourges 🇪🇺 vient de prendre fin. 🎯 Pour faire suite au taikai , deux jours de stage ces 3 et 4 Juillet étaient programmés sous la supervision de Triggvy Sigurdsson. Nous avons bénéficié samedi d’une cérémonie d’ouverture avec un yawatashi réalisé par Triggvy Sigurdsson kyôshi nanadan(ite) , Charles-Louis Oriou kyôshi rokudan (dai ichi kaizoe) et Gérald Zimmerman kyôshi rokudan (dai ni kaizoe) . Aujourd’hui dimanche a débuté par un mochi mato sharei effectué par Laurence Oriou kyôshi rokudan , Charles-Louis Oriou kyôshi rokudan , Gerald Zimmermann kyôshi rokudan , Shigeyasu Kameo kyôshi rokudan , et Frédéric Demangeon kyôshi rokudan . 👏 Merci à tous les participants européens qui ont enrichi de leur présence le plaisir de retrouver l’ambiance d’un stage partagé. 🙏 Merci encore à tous les enseignants et à tous les membres du staff et de l'équipe d'organisation. 👍 Bravo à tous. 🎯Nous avons enfin une pensée pour tous les pratiquants qui n’ont pas pu se rendre à Bourges. 🎯Nous espérons toutes et tous retrouver nos pratiques communes dans les meilleures conditions possibles. 🙂 Bonnes flèches à tous !
Compte rendu Stage ALK des 11 et 12 décembre
Les 10 et 11 décembre 2022 s’est tenu le 2e stage annuel de l’ALK à Montpellier, dirigé par Patricia STALDER, renshi godan , sur le thème « Construire sa stabilité pour atteindre la cible ». Le stage a accueilli une soixantaine de participants venus de France, mais aussi de Lituanie. Le 1er jour a débuté avec un yawatashi réalisé par Patricia Stalder, renshi godan (ite ), assistée de Laurence Oriou, kyōshi rokudan ( dai ichi kaizoe ) et de Régine Graduel, renshi rokudan ( dai ni kaizoe ). Le stage s’est poursuivi avec un hitote-gyōsha sur deux shajō distincts étant donné le nombre important de participants. La fin de cette première demi-journée a été consacrée à la présentation de l’enseignement pour bien préparer son tir, ce qui commence bien avant d’entrer sur le shajō , dès la mise du gant. En accord avec la première phrase du shahō kun , le stage s’est concentré sur la mise en place de l’ossature tout au long des hassetsu en commençant par les jambes lors de ashibumi . Le dimanche a débuté par un hitotsu mato sharei réalisé par Charles-Louis Oriou, kyōshi rokudan et Régine Graduel, renshi rokudan . Ensuite, bien que les stages dirigés par un sensei invité ne comportent pas de taikai , Patricia Stalder a tenu à organiser un tournoi rapide de quatre flèches, afin de mettre la stabilité des participants à l’épreuve et en pratique ce qui avait été vu la veille. L’enseignement s’est poursuivi dans la continuité du samedi : l’importance de l’ossature, des articulations et des muscles qui les sous-tendent tout au long du tir. À la suite de la bonne posture des jambes et des hanches lors de ashibumi , la journée a porté sur la partie haute du corps, avec le tronc et les muscles transverses et dentelés antérieurs, mais aussi avec les bras et l’orientation de l’articulation du coude. Enfin, le stage s’est clôturé sur un mochi mato sharei , réalisé par Christian Knobloch, godan , Laurent De Moines, godan , Didier Blanchard, sandan , et Stephan Ganz, yondan .