Ce stage est le tout premier organisé par l’association GAKKO DENTO de BELFORT laquelle a adhéré à France Judo au mois de septembre de cette année. En effet jusqu’à présent la section kyûdô de l’association n'existait localement qu’au travers de l’ex Académie Indépendante de Recherche en Bujutsu (AIRBJ) puis, avec la disparition de celle ci, avec l’Association Franc-Comtoise de Kyudo. Ces deux associations profitaient de ce lieu d’accueil pour y organiser leurs stages avec le concours des Belfortains. Désormais la section kyûdô a, si je puis dire, pignon sur rue.
Le samedi 16 septembre à 12 heures nous nous retrouvons au gymnase Léo LAGRANGE de BELFORT pour prendre notre déjeuner sachant qu’à partir de 13 heures nous allons devoir retrousser nos manches pour la mise en place des éléments du kyûdôjô. Celui de la cité du Lion pourrait être une référence culturelle en raison de la présence d’un ’ jin maku ‘ (rideau de camp). D’une longueur totale de vingt quatre mètres sur deux de haut. Il se présente en trois éléments de trois, neuf, et douze mètres supportés par de solides piquets de bois aux socles bloqués au sol par des sacs de sables invisibles dans leurs enveloppes de tissu bleu. Coutures, passants (pour la corde de soutien), ont été réalisés par une pratiquante de la section tout comme les ‘ mon ‘ qui ornent l’ouvrage tous les trois mètres, peints à la main recto/verso par une non pratiquante de la discipline ! Il faut bien reconnaître que cela a généré un énorme travail. Elles ont mon éternelle reconnaissance. Entouré ainsi, le shajô devient un lieu privilégié , gommant les repères du gymnase qui l’accueille.
Demeurait pour moi, l’obsession de voir disparaître les panneaux de basket, juchés hélas un peu hauts et trop voyants. Avez-vous noté, que dans les gymnases, le kamiza, curieusement, se trouve pratiquement toujours dessous ! A présent le dieu basket cède la place au mon d’un clan japonais, dont à ce jour, je n’ai pas encore trouvé le nom, malgré mes recherches. Les trois flèches entrecroisées évoquent fortement la discipline pratiquée. Tout ce qui embellit la vue de l’homme embellit son âme nous dit-on et, pour citer Charles Baudelaire, ‘l’artifice n’embellit pas la laideur, il ne peut servir que la beauté’ (éloge du maquillage- 1863) ! La beauté n’est-elle pas un des trois éléments majeurs du kyûdô ?
Arrivé la veille, Charles Louis sensei se lance, avec les autres volontaires, dans le, ‘samu’ de cette mise en place. Une bonne heure sera nécessaire pour la réaliser. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que nous œuvrons. Chaque shôgô, qui nous fait l’ honneur de son déplacement, est remercié ainsi. Le tout premier fut Erick Moisy sensei 6ème dan, renshi qui fut notre parrain et inaugura, en 2005, ce tout premier kyûdôjô du Territoire de Belfort et du nord Franc-Comtois.
Salut à 15h, mots d’accueil du président de l’association organisatrice. Yawatashi d’ouverture de stage réalisé par Charles Louis Oriou sensei assisté par John et Daniel. Durant ce week-end studieux nous avons revisité tous les éléments de notre pratique à partir des documents donnés au mois d’Août, par Izuru Kato sensei hanshi 8ème dan et Yoshimitsu Usami sensei hanshi 9ème dan à l’occasion du stage des shôgô à Noisiel.
Je résumerai cela par : Explications des planches graphiques – Questions/Réponses – Mise en pratique- Une chose à ne pas oublier, car marteler avec insistance par le sensei : « il faut ouvrir l’arc avec le dos ». Au total ce sont six clubs(KS,KCJ,BSB,AFCK,AKB,GD) qui étaient présents et dix neuf kyûdôjin.
Merci à eux d’avoir fait le déplacement et surtout merci à Charles Louis Oriou sensei d’avoir accepté notre invitation et pour le coup de main.
JPR