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Stage de Besançon 22 et 23 Février

Les 22 et 23 février 2025, nous avons reçu Michel Dupont sensei renshi 6e dan pour animer notre stage annuel, qui s’est déroulé dans le spacieux dojo du complexe sportif des Montboucons, où se tiendra la coupe de France 2025. Ce stage a réuni 34 kyudojin venus de Strasbourg, Belfort, Dijon, Nancy, Chablais et Montreuil. Nous les remercions de leur présence. Lors de l’installation du shajo en matinée, Michel Dupont sensei a tiré une volée d’une soixantaine de flèches. Cela nous a rassurés quant à la résistance de notre azuchi, la coupe de France n’étant pas loin.

En préambule au stage, à la demande de Michel Dupont, Marc Bertin nous a lu, d’une voix forte et claire, un texte de Pascal Krieger « la forge d’un esprit pur ». Ce texte, autour du seishin tanren, véhicule une notion d’effort et d’investissement. À l’image du forgeron, l’archer peut faire de son corps et de son esprit une arme affûtée, souple et solide, en s’entrainant régulièrement et avec courage, affrontant ses forces et ses faiblesses et repoussant ses limites.

Le stage a commencé par un yawatashi exécuté par Michel Dupont sensei (ite), Marc Bertin ( dai ichi kaizoe) et John Bolleker (dai ni kaizoe). Ce tir d’ouverture, filmé, a permis à Michel Dupont sensei de faire son auto-retrospection. Il rappelle qu’il est conseillé, au cours des entraînements, de se filmer afin de détecter ses défauts, de se corriger, d’observer ses progrès également afin de s’améliorer et de se perfectionner dans l’art. Ensuite, avant que les participants ne se préparent à des mochi-mato za sharei, Michel Dupont sensei s’est adressé à eux et en particulier aux mudan (archers débutants sans grade) : l’archer débutant fait ses premiers pas en toute innocence, enthousiasme, émerveillement, avec tâtonnements et des doutes. C’est la découverte… Puis, arrive le passage des premiers grades qui marquent le véritable début de la pratique, celui de l’expérimentation, de la maturité, de l’analyse, de la réflexion mais aussi le temps des remises en question qui renvoient les archers plus expérimentés à leurs débuts.

Les tachi effectués, quelques corrections furent données à tous notamment sur les entrées, les sorties et le rythme. L’accent fut mis sur l’importance de l’engagement et du développement de sa personnalité profonde lors du tir. Avec son énergie débordante et son franc-parler, ses anecdotes pertinentes et teintées d’humour, Michel nous a offert au cours de ce stage deux démonstrations ponctuées d’explications, de conseils pratiques, de points d’attention à respecter.

mitori geiko (apprendre par le regard) est indispensable. Quand nous le regardions, nous pouvions mentalement tirer avec lui.

La richesse technique présentée et son engagement à travers ses démonstrations ont été riches d’enseignements. Il a rappelé de nombreux points techniques. De l’importance du tatesen au

relâchement des épaules, de la position de la flèche dans les différentes étapes du tir… nous avions l’impression de redécouvrir nos hassetsu.

Le principal thème abordé, celui du stage, fut hikiwake (5ème étape des hassetsu). Sa bonne exécution amène l’archer dans une position optimale pour libérer la flèche avec précision et contrôle. C’est une étape qui doit être maîtrisée avec une grande ouverture avec les coudes, tout en maintenant

l’ancrage des épaules maintenu vers le bas. Un bon et beau tir, c’est être avec soi-même, l’arc et la flèche, l’esprit, le corps (sans intention de viser) afin de créer l’unité du sanmi-ittai (voir page 24 du manuel de kyûdô).

Atteindre la cible ,oui, mais avec une technique juste et conforme aux règles du kyûdô (manuel page 72).

Ce n’est pas hanare si on lâche avec la main gauche (yunde non hanare)

Ce n’est pas hanare si on lâche avec la main droite (mete no hanare)

Ce n’est pas hanare si on lâche sans expansion (nobiai) avec une action équilibrée utilisant la technique des doigts (awase-banare).

zanshin, c’est la phase après le hanare, celle où l’archer est dans la continuité de son tir physiquement et mentalement.

Sa présence et sa vigilance demeurent. Il peut faire l’analyse de son tir. Il convient de ne pas faire yudaoshi (abaisser l’arc) trop rapidement, l’attitude du corps doit rester digne quelque soit le résultat de son tir.

Se référant au manuel de kyûdô (page70), Michel Dupont sensei, nous a parlé également des façons de lâcher. Afin d’éviter un risque prématuré ou retardé, il nous faut réaliser une pleine ouverture pour réaliser hikanu-yazuka le lâcher qui se produit de lui-même au moment qui est le sien grâce à un esprit stable obtenu grâce à l’expansion vers la gauche et la droite depuis le centre de la poitrine.

Puis, en se référant à la page 71 du manuel, il a rappelé les trois sortes de visée (nerai) : pleine lune, demi-lune et éclipse.

Entre lecture du kyûdô manuel et démonstrations, Michel Dupont nous a invités à travers un voyage qui nous a montré un lieu à atteindre pour avancer dans cet art. « Un tir sans compromis « , oui, c’est le tir de Michel Dupont sensei, mais c’est aussi un texte de Okasaki sensei, lu par Marc Bertin, a permis à chacun d’entre nous de réfléchir sur sa relation avec la cible, l’atteindre sans désirer l’atteindre, en ciblant ou ne ciblant pas.

Soit, on recherche le bien-être et la joie d’accomplir un beau tir en concentrant son mental et en dirigeant son esprit au-delà de la cible pour le développement de soi, soit l’on recherche à tout prix la victoire et la reconnaissance à travers la technique et avec la volonté de cibler.

Le dimanche après-midi a été consacré entièrement à des tirs individuels, sous l’œil vigilant et le regard bienveillant de Michel Dupont sensei qui nous encourageait et félicitait quand il le fallait.

La fin du stage approchant, il a mis à l’honneur cinq archers (de mudan à nidan) en leur faisant exécuter un mochi-mato sharei.

Un grand merci à Michel Dupont pour son enseignement, le partage de ses connaissances techniques et livresques et surtout pour ses magnifiques tirs.

Tout comme le maître de la forge qui fait travailler son marteau et son enclume, les tekichu de Michel Dupont doivent encore résonner dans la salle des montboucons. Peut-être les entendrez-vous lors de votre venue à la coupe de France qui se déroule les 14 et 15 juin à Besançon !

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