Les 8 et 9 avril 2023 à Aix-en-Provence
Dirigé par Tomoko Shimomura et Denis Bensoussan
20 participants de deux régions, 10 clubs de CTK GS et ARA.
Le stage portait principalement sur l'entretien du matériel, mais la consigne était, même pour ceux qui ne souhaitaient pas tirer, de porter une tenue d’entrainement afin de garder une posture correcte car nous étions dans un dôjô.
Au vu du nombre de sujets à traiter ainsi que des nombreuses questions proposées par les participants, nous avons compris que plusieurs jours seraient nécessaires pour y répondre. Aussi, nous avons organisé des ateliers en parallèle.
Denis a montré comment s'habiller, comment changer les plumes des flèches, comment changer le rotin sur les arcs et comment appliquer du kusune sur le tsurumakura. Bien sûr, les participants ont pu, si nécessaire, appliquer sur leur propre équipement les techniques montrées.
Pour ma part, j'ai passé un temps particulier à déterminer les formes et les tailles des nigiri et à redresser et gérer les arcs en bambou. Expliquer tout cela seulement avec des mots même avec une prise de notes par les stagiaires n’est, évidemment, pas suffisant pour ce type d’enseignement. C'est pourquoi j'ai poursuivi l'exposé en leur proposant une expérience pratique.
Les instructeurs des clubs présents ont pu faire l'expérience du yotsugake et des différentes formes de tsurumakura, et confirmer dôzukuri avec un arc très puissant. Ils ont également eu l'occasion d'expérimenter des nigiri (très fin ou très large) de différentes formes qu'ils n'avaient jamais eu l’occasion de tenir en mains propres.
Une fois tout cela intégré, leurs compétences en matière d'enseignement s'en trouveront grandement améliorées.
Merci beaucoup ありがとうございました。
Tomoko
Voici quelques retours des participants
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Je retiens pour ma part également l'idée qu'il faut souvent essayer différents matériels, différentes techniques d'entretien, de réfection afin de ressentir ce qui nous convient le mieux sans déroger pour autant au respect du protocole.
Tomoko Shimomura sensei nous incite à ressentir plutôt qu'à chercher une réponse toute faite afin d'éclairer un choix plutôt qu'à l'orienter (dans la forme de la poignée par exemple ou dans le choix du gant ou le choix d'un type de corde plutôt qu'un autre). Il y a une grande liberté dans la gestion du matériel, dans nos choix personnels sans pour autant y mettre de l'excès voire de l'excentricité. Ceci est donc compatible avec le cadre de la tradition.
Thierry Castille
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Tout d'abord je vous remercie pour cette après-midi très dense, enrichissante et bien sûr pour cet excellent repas partagé entre tous.
Concernant le stage en lui-même, j'ai été étonnée par le nombre de choses à intégrer afin d'entretenir le matériel. La précision notamment pour l'entretien du mitsugake et de la poignée de l'arc.
Ce que je retiendrai plus particulièrement de cette après-midi, c'est votre réponse à la question, car elle m'a interpellée, à savoir la différence entre un arc en bambou et celui d'un arc en fibre de carbone. A ce moment j'ai pensé que le chemin serait long. Peu m'importe je suis patiente.
Enfin le partage d'expériences avec les participants a été aussi très instructif. Merci encore pour votre enseignement.
Joëlle (Mudan)
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Beaucoup de précisions, de rappels et de nouvelles connaissances. Et le tout dans une ambiance sympathique et autour de délicieux repas.
J'ai vraiment éprouvé que tu avais une compréhension profonde du kyûdô et un œil très exercé pour jauger la pratique d'un kyudojin et l'orienter. C'est très précieux. J'aurai grand plaisir à travailler avec toi lors de prochains stages.
François
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Sur un plan général, c'est une évidence de le dire, mais le fait d'organiser ce stage au kyudojo d'Aix était une excellente idée, car vous avez beaucoup de connaissances sur le matériel, une grande variété de matériel pour illustrer ce que vous dites, le lieu permet de mettre en place les ateliers et de tester le matériel mis à disposition.
En ce qui concerne l'organisation, au début, le format était un peu déroutant, car avec deux ateliers en même temps, j'avais peur de rater quelque chose (une sorte de FOMO du kyûdô). Et vous avez parfois dû répéter les mêmes informations. Mais au final, comme participant, c'est agréable de travailler en petit groupe, et je me suis vite habitué à cette organisation fluide.
La durée semble bonne. Le dimanche en fin de stage, tout le monde semblait ne plus avoir de place dans le cerveau pour assimiler plus d'informations.
A propos du contenu. Le stage était dense et intéressant. Le travail sur les sensations (tenouchi pour la poignée, koshiita pour l'habillement) assez rare, était particulièrement surprenant et intéressant pour moi. J'ai appris dans chacun des domaines évoqués (habillement, gant, rotin, poignée, corde, arc), malgré l'étude préalable des documents sur le matériel disponibles dans la kyudothèque (pour le CFEB). Ce n'était ni trop difficile, ni ennuyeux pour moi.
A l'avenir...
Ce type de stage est très bénéfique pour entretenir le matériel, comprendre son fonctionnement, et donc aussi améliorer la qualité de son tir. Il est important que nous réussissions à transmettre cela dans nos dôjô.
Au niveau de France Kyudo, j'espère que de nouveaux stages ou ateliers matériel seront organisés. Est-ce que France Kyudo pense continuer à organiser des stages exclusivement sur le matériel, ou intégrer des ½ journées dédiées à un ou deux points spécifiques du matériel lors des stages régionaux ?
Merci encore pour ce stage matériel, l'énorme travail (entre les repas et le stage), et l'accueil très généreux. Les français de la ligue grand sud sont trop gâtés!
Yann Quémard.
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Le stage nous a été très profitable même si nous n'avons pu y assister que partiellement. D'ailleurs merci d'avoir bousculé votre programme pour nous
Un de nos pratiquants doit refaire son nigiri. Nous pourrons l'assister dans cette tâche maintenant.
La partie sur le gant est aussi très intéressante, car c'est un point qui est peu abordé dans notre club.
J'ai aussi apprécié vos conseils sur la forme et le redressage de l'arc en bambou.
Merci beaucoup pour vos conseils.
Laurent Santacreu
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A titre individuel, j'ai beaucoup apprécié la proposition d'expérimenter comment des modifications apportées à notre matériel peut impacter notre façon de tirer, et de développer ses sensations. En réfléchissant c'est peut-être évident puisque arc et gant sont comme un prolongement de notre corps pour tirer, mais je n'avais pas réalisé à quel point, avant vos explications détaillées pendant ce stage. Souvent on pense simplement qu'il faut "entretenir son matériel" c'est à dire, le maintenir en état acceptable, sans chercher plus loin... J'aimerais transmettre ce message aux membres de mon club pour éveiller leur curiosité (en prenant pour exemples la forme du nigiri, ou observer plus attentivement le kake avec lequel on tire).
C'était un peu difficile que chaque participant voie tout le programme proposé, mais très appréciable d'avoir le temps de pratiquer une ou deux réfections (ainsi j'aurai moins d'hésitation à le refaire!).
Même s'il faut encore approfondir ma compréhension, je prêterais certainement plus d'attention à l'état des arcs du club... Et j'espère être capable de partager ces informations avec les autres membres de mon club, pour améliorer l'entretien de notre matériel commun (si possible je ferai un retour plus tard sur cet aspect collectif.)
Si l'idée d'un référent matériel fait son chemin, une suggestion pourrait être de compiler un guide à partir des documents et sources d'info existants ?
Pascale (ALK)
